Pourquoi je n'écris plus sur Medium

Ça fait un peu plus semaine déjà que j’ai quitté Medium pour publier mes articles sur ce blog à la place. J’adore Medium. Cette décision n’a donc pas été aisée. Sur Medium, tout est simple et facile : écrire, publier et partager se font sans accroc. On ne pense qu’au texte et n’est-ce pas le plus important finalement quand on écrit ?

Pas seulement. Car il est indispensable de mettre en adéquation ses paroles et ses actes. Or je prône régulièrement le logiciel libre, la souveraineté numérique et le respect de la vie privée.

La première chose qui me dérangeait, c’était de n’avoir aucun contrôle sur la plateforme de publication, alors qu’elle avait du contrôle sur moi. En effet, si demain une fonctionnalité change et que le produit évolue dans une direction qui ne me plait pas, je n’ai pas d’autres choix que de l’accepter. Les logiciels libres comme celui utilisé pour créer ce site permettent à l’inverse de rester maître de nos outils.

La seconde raison de ce changement, c’est la question des plateformes. De la même manière que les serfs cultivaient des terrains qui ne leur appartenait pas, quand nous publions du contenu sur une plateforme, nous travaillons pour elle plutôt que pour nous. Certes, cela est moins vrai avec Medium car son modèle d’affaire repose sur l’abonnement d’utilisateurs plutôt que la publicité, et que la plateforme rémunère une partie des auteurs. Mais en publiant grâce à des outils que je maîtrise de bout en bout, j’ai l’assurance que mon travail sert mon objectif (= contribuer à changer la culture numérique de la fonction publique) et pas ceux d’un acteur tiers.

Ma dernière motivation enfin est celle du respect de la vie privée. Sur ce blog, il n’y a aucun traqueur, aucun cookie, que du contenu (s’il en reste, n’hésitez pas à me prévenir). Non seulement cela rend le site très rapide à charger, mais cela limite également la consommation énergétique associée. En naviguant sur ce site, personne ne sait ce que vous faites, ce que vous aimez, quel est votre navigateur ou votre adresse IP. Et de mon côté, je n’ai pas de statistiques d’utilisation et donc pas d’indicateurs futiles, ce qui est plus reposant. Chacun reste le plus libre de son temps possible.

Maintenant que ce blog a déménagé, comment être quand même informé des nouveaux articles ? Rien de plus simple : pour les modernes, envoyez-moi un courriel et pour les anciens, abonnez-vous au flux RSS.