L'égo ou l'ouverture ?

C’est notre projet, ce sont nos données ! Ils doivent nous mettre en avant, et pas les autres.

Combien de fois voyons-nous des projets où des gens de différents départements refusent de collaborer ? Ont peur que d’autres reçoivent les lauriers à leur place ? Considèrent que les données leur appartiennent ? Si vous travaillez dans une grosse structure comme une administration, assez régulièrement j’imagine.

Cette posture est souvent une question d’ego. Parfois une stratégie pour se mettre en avant vis-à-vis des chefs, pour sa carrière. À une époque où l’information (au sens large) était rare, sans doute que cette méthode s’est avérée efficace et permettait à celles et ceux qui la pratiquait d’avoir plus de pouvoir. En limitant le partage, en contrôlant les choses, on avait la maîtrise.

Mais dans un monde où l’information est abondante et disponible partout, tout le temps, le pouvoir ne provient plus du contrôle mais du partage. Et ce n’est plus vraiment du pouvoir, mais plutôt de l’influence. Cette influence provient de la connexion, et appartient à celles et ceux qui créent des liens plutôt que des barrières.

Outre l’abondance de l’information, une autre raison de ce changement de paradigme est l’attention portée aux usagers. Pour créer le meilleur produit possible, il faut sans cesse se concentrer sur celui ou celle qui l’aura dans les mains. Or si nous ne pensons qu’à mettre en valeur notre petit pré carré, impossible de se souvenir qu’il y a des utilisateurs. C’est la raison pour laquelle autant de sites institutionnels sont à chier : chacun ne pense qu’à mettre en avant sa structure, son organisation… au détriment des vraies attentes des utilisateurs. Sauf qu’au final, ne resteront dans le long terme que ceux qui auront été capables de répondre à cette question : qu’est-ce que je peux faire pour vous ?